Résumé :
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Parti d’une définition en creux – l’absence de maladie –, le concept de santé s’est complexifié dans la société contemporaine. Dans le discours ordinaire, la santé reste l’absence de maladie. Dans celui de la santé publique, elle englobe les sphères physique, mentale et sociale, réunissant dans une triple exigence les conditions dont certains font dépendre le bonheur. De là s’opère un glissement vers une société « médicalisée », où chaque être humain est un patient en puissance. Se pose alors la question de la norme, à respecter au pied de la lettre ou avec quelques écarts, à transgresser ou même à ridiculiser. Quel panel d’attitudes, parfois contradictoires, résulte-t-il du compromis posé entre les injonctions sanitaires et la liberté ?
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