Résumé :
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Habiter en situation migratoire pourrait passer pour un quasi oxymore, tant le sentiment de déracinement ou la précarité matérielle semblent contredire les notions de permanence et de sûreté attachées aux représentations et à la pratique d’un chez-soi. L’historiographie des migrations permet d’identifier différentes stratégies qui relèvent de cet art paradoxal de l’habiter en exil. Car les exilés parviennent à ménager un lieu où trouver refuge à partir de l’absence même du pays quitté. L’analyse de leurs témoignages découvre leur capacité à bâtir cet habitat, si temporaire soit-il, où l’autre, enfin, peut devenir un hôte.
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