Résumé :
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En France, il est de plus en plus fréquent que des institutions fassent appel à des agences d’intérimaires pour renforcer momentanément leurs équipes. A partir d’une enquête ethnographique menée auprès d’éducateurs de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), cet article montre comment les intérimaires du social se voient soumis à des contraintes particulières qui rendent leur travail d’accompagnement et la charge émotionnelle qui en découle particulièrement lourds, intenses. Ils y répondent par de nouvelles formes de gestion et de contrôle du travail émotionnel, qui les amènent à dévier de la norme de « bonne distance » et alimentent voire justifient la disqualification de ces travailleurs précaires.
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