Résumé :
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En situation d’épidémie voire de pandémie, les rites de mort persistent à être fondamentaux tant pour le défunt que pour sa famille. Il en est ainsi au temps du sida, il en va pareillement à l’arrivée d’Ebola en Afrique de l’Ouest même si la dépouille est contagieuse. Ne pas pouvoir effectuer ces rites funéraires conduit les populations à résister aux mesures de lutte sanitaire mises en œuvre par les organisations humanitaires dont MSF. La maltraitance du mort entraine un risque de malveillance. Les morts ne sont jamais totalement morts. En novembre 2014, l’OMS préconise la mise en place d’un nouveau protocole garantissant une inhumation sans risque et dans la dignité. Il s’agit de tenter de mettre fin à l’errance ontologique du défunt de manière sécurisée tout en contrariant le moins possible les processus d’ancestralisation qui garantissent « la paix des vivants » et donc ici leur concours à la lutte sanitaire à conduire contre Ebola
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