Résumé :
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Quand on pense santé mentale et architecture, la première chose qui frappe, c’est la question de l’expulsion des personnes malades. Pas leur exclusion de la société, qui me semble être une vue de l’esprit. Leur expulsion des lieux de vie, de ce qui se construit pour abriter les gens et les activités. La part la plus visible de l’incendie actuel des problèmes psychiques, ce sont ceux qui vivent dans la rue et se débattent au quotidien pour mettre un toit au-dessus de leur tête, ou leur tête sous un toit. Et qui, de surcroit, se voient expulsés des lieux communs. L’homme qui se réchauffe dans le coin de l’espace ‘ouvert’ du guichet bancaire automatique. La dame qui traîne dans la gare ou dans le métro en se donnant l’air de chercher quelque chose. Le sans-abri confronté aux ‘dispositifs de dissuasion’ des appuis de fenêtre du magasin. Il y a de quoi devenir fou
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