Résumé :
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La formation à la méthode d’observation des bébés d’Esther Bick a débuté au Sénégal avec beaucoup d’appréhension du fait de croyances culturelles et des représentations sociales. En effet, au Sénégal, « le mauvais œil » et « la mauvaise langue » sont très souvent convoqués pour expliquer des difficultés, des maladies dans les populations. Très rapidement, le sujet en question est désigné comme ayant été l’objet du mauvais regard, du regard qui tue et de la méchante langue, celle qui nuit. L’on comprend aisément alors les appréhensions à mettre en place une méthode basée exclusivement sur l’observation, quand on sait que la croissance d’un bébé est jalonnée de petites affections, en allant des poussées de fièvre à celles dentaires. Au terme de deux années de formation à l’observation du bébé, les auteurs se proposent, à partir du matériel clinique recueilli au cours de l’observation de deux bébés, de revenir sur les différents moments où le mauvais œil et la mauvaise langue ont pu être évoqués
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