Résumé :
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C’est un sujet pressant, aux ramifications denses. Rien sur terre n’est épargné; aucune île déserte, aucun village perché n’est ou n’en sortira indemne. Le réchauffement climatique, conjugué à la destruction massive des écosystèmes patiemment façonnés par la Terre, est une immense menace pour notre planète et pour ses habitant·es. Personne ne peut décemment le nier. Est-ce la plus grande des menaces? Peut-être. Faut-il vraiment trancher, faut-il hiérarchiser? Lorsqu’on se plonge dans un tel sujet – comme axelle dans ce hors-série dont le thème a fait l’objet d’un vote de nos lectrices –, on comprend rapidement que l’urgence écologique est imbriquée dans (et doit donc être pensée avec) les luttes sociales, féministes, décoloniales. Les femmes nous forcent à envisager cette articulation, cette complexité à laquelle on souhaiterait parfois échapper, par lassitude, à cause d’un sentiment d’impuissance ou de la peur de perdre certains «privilèges». Parce que les femmes sont touchées de plein fouet, aujourd’hui même, par la montée des eaux, par la désertification, par la prolifération de catastrophes qui n’ont plus rien de naturel, par les conflits pour l’accès aux ressources de la terre ou du sous-sol. Ce sont elles qui prennent soin de la société : ce sont elles qui sont écartelées lorsque leur monde s’effondre. Mais ce sont elles qui résistent.
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