Résumé :
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Dans la prise en charge thérapeutique de victimes de violences collectives, l’approche analytique groupale constitue un dispositif privilégié car elle permet de consolider une identité et une mémoire collectives mises à mal, et d’élaborer par là même, une identité individuelle en mutation. La présente recherche analyse le processus thérapeutique dans un groupe de femmes albanaises requérantes d’asile à Genève, en élaborant une grille d’analyse du discours originale. Les résultats montrent que le groupe aborde les thématiques relatives à l’identité et aux appartenances collectives, mais les échanges portent aussi sur le changement du système de valeurs, sur les dimensions du choix et de la maîtrise de son destin. L’effet structurant du dispositif groupal est mis en évidence. Le travail psychothérapeutique est axé à la fois sur l’élaboration de l’expérience traumatique et de l’expérience migratoire, toutes deux impliquant une rupture et une discontinuité
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