Résumé :
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Tout au long des analyses relatives à la nomination, à la nosologie et à l’étiologie du « kirikirimasien », on retrouve dans les récits des malades et de leur entourage une tentative de ré-articulation entre les trois termes de l’analyse : le malade, la maladie et le vécu corporel. À l’imputation exogène de la causalité du mal viennent s’opposer d’autres conceptions qui insistent davantage sur une consubstantialité entre le corps individuel et son affection. Il semblerait alors que l’opposition communément entendue entre malade et maladie ne suffise pas ici à illustrer l’importance de la question du sujet dans l’appréhension d’une maladie. En effet, le corps apparaît comme un vecteur de significations à partir de l’élaboration d’un récit au sujet de l’épilepsie. L’origine de l’affection et son questionnement par le malade et son entourage sont au centre de l’analyse. Elle constitue en effet un domaine de compréhension essentiel relativement à l’articulation des différents niveaux de ruptures entre le malade, la maladie et le corps. L’approche narrative aide à « faire sens » entre ces différents niveaux à partir d’une histoire pathological singulière
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