Résumé :
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Ce travail de recherche porte sur la fabrication d’un oubli dans le cadre d’une thérapie métaculturelle et sur ses incidences psychopathologiques. L’oubli est un objet de protection, qui se glisse fréquemment dans les interstices du cadre thérapeutique. L’oubli se métamorphose en symptôme : l’oubli de parler peut devenir mutisme sélectif. Mais le symptôme vient rappeler à son tour un autre oubli : l’oubli façonné par les parents qui n’ont pas transmis à leur enfant les couleurs, les odeurs, les sons, les pensées d’un autre monde, celui-là même où il a été fabriqué et qui leur a permis d’imaginer un jour, ceux qui viendraient après eux et cela bien avant leur conception. Une observation issue de la pratique clinique vient témoigner de la manière dont une enfant a pu être tenue éloignée de l’histoire des faits et gestes de son groupe d’appartenance et de comment elle s’en est trouvée vulnérabilisée
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