Résumé :
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L’analyse des itinéraires thérapeutiques de mères originaires de la Grande Comore vivant à Marseille avec un enfant « autiste » permet de s’interroger sur les conséquences de l’intrusion de la maladie dans l’expérience temporelle de la migration. Ainsi, les mères sont emmenées à une quête de sens orientée vers le passé où s’effectue un travail de mémoire rendant visible corrélativement un travail d’oubli, à partir desquels se précise leur positionnement migratoire. Parallèlement, les moments forts de l’itinéraire thérapeutique que sont par exemple la prise de conscience de la gravité de la maladie, la consultation ethnopsychiatrique, et la réalisation de rituels font apparaître différentes déclinaisons du travail d’oubli apparentées respectivement à une attitude de deuil, de refus raisonné, et de « malhabileté » à mi-chemin entre l’ignorance et l’oubli
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