Résumé :
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Le changement des manières de vivre et de penser des migrants issus des villages ouzbeks et ayant gagné la ville de Samarkand est corollaire à leur parcours migratoire. Le corps est le premier marqueur de ce bouleversement : il se détourne progressivement de l’héritage des habitudes villageoises pour devenir objet de nouvelles attentions et sujet de nouveaux désirs. Par ailleurs, il se voit orné d’agréments jugés urbains et surtout à la pointe de la mode samarkandaise. D’autres accessoires « modernes » sont eux aussi exhibés afin d’affirmer le nouveau statut social des migrants. Cependant, l’ensemble de ces acquis ne suffit pas à rassurer l’acteur qui craint que son corps, où convergent tous les regards lors des visites à la campagne, ne soit victime du « mauvais œil ». Il multiplie alors les antidotes pour conserver le bénéfice de sa nouvelle position si convoitée
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