Résumé :
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Après trois décennies d’immigration turque en Europe et soixante-quinze ans de modernité kémaliste, la famille turque en migration se devrait d’être conforme au modèle de la famille nucléaire occidentale. Ainsi, les mariages arrangés, la séparation des sexes et la forte patrilinéarité ne seraient plus que de « mauvais souvenirs ». Pourtant, si l’on examine aujourd’hui comment s’élabore le champ de la parenté en situation migratoire, la surprise est totale. Les modèles anciens hérités des tribus nomades turques perdurent. La rupture radicale avec les ordres anciens ne semble pas être de mise. Tout se passe comme si se produisait un retour des schèmes traditionnels réactivés par la situation migratoire. Cet article se propose donc d’étudier dans le cadre de la parenté, quels vont être les repères dominants en migration
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