Résumé :
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La notion de personne est ici abordée sous l’angle des gestes et attitudes quotidiens qui s’appliquent au corps de l’enfant soninké durant la petite enfance. Leur analyse met au jour la vulnérabilité des composantes de la personne du petit enfant - souffle vital et double - qui expose celui-ci à divers dangers. Ces derniers sont notamment liés à la fuite de son souffle vital par les orifices de son corps, à la capture de son double ou encore à l’action du « mauvais double » de sa mère. D’où la nécessité d’un engagement total des partenaires dans un maternage dit « de proximité » - gestes liés aux bâillements, aux étouffements, à la toilette et au sommeil. La lecture de ces faits du quotidien, à la lumière de certains gestes rituels effectués lors de la naissance, offre des éléments de réponse à la question du statut du petit enfant soninké. Elle montre également à quel point ces pratiques relèvent d’un même univers de représentations et de quelle manière la question du lien entre gestes quotidiens et gestes rituels peut ouvrir à une réflexion plus générale sur l’efficacité du rituel
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