Résumé :
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Jusque vers les années soixante, le mariage était si onéreux que les jeunes dépendaient pour leur union du bon vouloir de leurs aînés. En attendant, ils avaient droit à une union prénuptiale, qui était brutalement interrompue par le mariage avec la fiancée choisie par les parents et obligatoirement différente de l’amante. Les sentiments amoureux étaient vus par les aînés comme une menace potentielle permanente contre leur politique, aussi les tenaient-ils soigneusement sous contrôle. Ces conditions socio-économiques se sont peu à peu modifiées et actuellement les jeunes ont acquis le droit de s’aimer et de s’épouser comme ils le souhaitent. Cependant on constate que les représentations sur la nature féminine, mauvaise et dangereuse, demeurent et que les jeunes continuent de taire leurs sentiments amoureux de crainte que leur femme n’en profite pour prendre pouvoir sur eux
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