Résumé :
|
En France, de nombreux étrangers en situation de vulnérabilité physique, juridique et socio-économique présentent également des souffrances psychiques liées aux violences multiples dont ils ont été les victimes avant, pendant et après leurs migrations forcées. Les tableaux psychopathologiques de ces derniers dépassent la catégorie prédéfinie de l'ESPT. Leur complexité est due à la nature même des violences collectives et sociales qui ont pour particularité de délocaliser sujets et institutions de leurs appartenances symboliques. Ces violences ont pour ressort la transgression des interdits fondamentaux (inceste, meurtre, anthropophagie) dont l'observance garantit le sentiment d'appartenance à l'espèce humaine. Pour les victimes, le chemin de la réhabilitation en tant que sujet passe nécessairement par la réinscription de leur corps et de leur parole au sein d'un groupe institué, ce que les politiques européennes actuelles d'immigration et d'asile ne permettent pas toujours
|