Résumé :
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"L'abondance des biens de consommation alimentaire et la déstructuration de l'alimentation amènent à craindre l'apparition d'une ""épidémie d'obésité"", touchant toutes les couches de la population, mais souvent les plus précarisées. L'inquiétude est telle que les pouvoirs publics entament des campagnes de prévention et des plans nutrition nationaux censés nous faire prendre conscience du danger. Le ton, alarmiste et peu dans l'échange ou le plaisir, vise à diminuer les dépenses sociales en rendant l'individu responsable voire coupable de sa santé. A qui profitent ces campagnes ? Partout, ce sont les classes les plus favorisées qui intègrent les nouveaux comportements de santé. Que vont devenir les populations précarisées, elles qui ont avant tout accès aux ""calories bon marché"", c'est-à-dire aux produits gras et sucrés qui plaisent et sont financièrement accessibles ? Vont-elles être encore plus discriminées ? Ne pourrions-nous pas trouver ensemble une façon d'aborder cette problématique qui permette à chacun d'adopter des bons comportements de santé. Et ce augmentant son estime de soi, son emprise sur sa vie et sa santé et en créant du lien social et une vie communautaire"
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