Résumé :
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Cet article interroge le lien insidieux voire pernicieux entre préjugé et contre-transfert dans la relation psychothérapeutique. A travers deux vignettes cliniques, l'auteur relate les vicissitudes contextuelles de psychothérapies en principe intraculturelles. Patient et clinicien supposés donc être issus de la même culture, à cause du processus d'acculturation dans lequel ils sont tous deux plongés, voient cette relation intraculturelle se commuer en relation interculturelle. Se pose alors la question de la pertinence de la catégorisation qu'avait faite Devereux qui consistait à distinguer trois types de psychothérapie : l'interculturelle, l'intraculturelle et la métaculturelle. N'est-il pas plus commode sinon plus économique de considérer la psychothérapie comme une réalité plutôt interpsychique qui ne fait pas abstraction des fondements culturels qui scellent la relation clinique ?
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