Résumé :
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Dès sa naissance au XIXe siècle, l’urbanisme a entretenu un rapport étroit avec les problèmes de santé et, par contrecoup, avec la médecine, ses progrès, ses découvertes, ses échecs, ses difficultés. La santé publique a, en effet, constitué une de ses principales préoccupations face aux questions cruciales que posait l’extension brutale et anarchique de la ville, en particulier la multiplication et l’extension d’épidémies ravageuses.Quatre grandes questions sont ici posées: Pourquoi et comment l’urbanisme a-t-il été conduit à concevoir l’espace comme moyen de prévention et comme remède thérapeutique? Comment a-t-on pu penser soigner une population en transformant son espace de vie? De quelle façon s’est effectuée cette médicalisation de l’espace? Comment l’urbanisme a-t-il été influencé par la médecine et ses développements?Pour répondre à ces questions, les auteurs analysent l’impact de trois grandes révolutions scientifiques médicales :la révolution pastorienne, la révolution freudienne et la révolution environnementale, avec la problématique émergente de l’éco-santé. Bouleversant le regard sur le corps, l’origine de la maladie et les moyens de la soigner, ces révolutions ont transformé l’urbanisme dans son contenu, dans sa démarche, dans les représentations de la ville et les formes construites qui en découlent.Cet ouvrage regroupe les contributions de spécialistes de l’architecture, de l’histoire, de la sociologie et de la géographie, apportant ainsi au sujet une approche interdisciplinaire
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