Résumé :
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Depuis 2012, la ville de Strasbourg expérimente un dispositif de santé publique intitulé «sport/santé sur ordonnance» destiné à encourager la pratique d'activité physique auprès de personnes atteintes de maladies chroniques. Les résultats d'une enquête auprès des patients indiquent que ce dispositif touche principalement une population en situation de précarité sociale, résidant dans les quartiers populaires de la ville et généralement très éloignée de la pratique physique et sportive. En prenant appui sur des données qua-litatives issues d'entretiens semi-directifs, l'article vise à montrer que leurs rapports au corps et aux activités physiques sont marqués par leurs itinéraires biographiques dont la maladie chronique constitue un jalon important, mais aussi par la (re)mise à l'activité physique que leur procure le dispositif.
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