Résumé :
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Peu d'objets suscitent autant de passions, de désirs et de reproches que la famille. Et pourtant peu d'objets ont une définition aussi imprécise: chacun y met plus ou moins ce qu'il veut, et finalement c'est tant mieux. Grâce à cette géométrie variable, nous ouvrons notre table aux enfants, petits-enfants, grands-parents, beauxenfants eux-mêmes déjà parents, oncles et tantes ... et y ressentons la chaleur - ou parfois les tensions d'un groupe qui partage une histoire, des références, un humour ou des blessures communes. Mais ce n'est pas de cela que traitera cet article. Mouvement féministe et groupe de pression, travaillant à impulser des changements sociaux, juridiques et politiques, nous ne nous poursuivrons ici que ces objectifs. Dans ce but, nous délimiterons assez étroitement une définition de la famille: nous appellerons famille «un groupe d'au moins deux personnes, comportant deux générations dont une d'enfants (ou de jeunes adultes n'ayant pas encore acquis leur autonomie), et dans lequel la génération la plus âgée est légalement et/ ou financièrement responsable de la génération la plus jeune». Dans le cadre de cet article, c'est l'enfant qui fait la famille, et le fait qu'un adulte (au moins) en soit responsable. C'est cette responsabilité qui justifie le soutien de l'État.
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