Résumé :
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Alors que paradoxalement l'espérance de vie n'a jamais été aussi grande, l'importance de la surmortalité liée au suicide rend plus que jamais prioritaire le développement de stratégies nationales de prévention. Cet acte annoncé n'est jamais une solution et peut être prévenu en surmontant, entre autres, les difficultés liées au tabou qu'il constitue encore de nos jours. La conscientisation et l'information de la population et des médias mais aussi l'existence d'un réseau qui facilite l'accès à l'écoute et aux soins sont essentiels. Au-delà des suicidants et des suicidés, les proches endeuillés sont affectés en première ligne par le suicide et les professionnels ne sont pas à l'abri. Le coût émotionnel et financier considérable du suicide justifie toute une série d'actions préventives des pouvoirs publics mais surtout nous implique tous, professionnels mais aussi acteurs issus de la société civile dans une dimension citoyenne et solidaire. Il est plus que temps de modifier le regard porté sur la santé mentale à l'heure de la réforme des soins de santé mentale en Belgique. L'amélioration du bien-être des personnes en détresse est à ce prix.
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