Résumé :
|
Le tabagisme est un fléau sanitaire. En France, il tue chaque année plus de 60 000 personnes. Depuis bientôt quarante ans, les pouvoirs publics luttent contre ce fléau, et leurs efforts ont redoublé au cours des années 2000 : interdiction de vente aux mineurs, interdiction de fumer dans les bars, les restaurants et les discothèques, campagnes médiatiques antitabac de plus en plus musclées, fortes hausses du prix des cigarettes...Ces efforts n'ont pas eu les résultats escomptés : le tabagisme a reculé, mais modestement et provisoirement. Surtout, à mesure que la lutte antitabac s'intensifiait, la différenciation sociale du tabagisme s'est accrue : si l'on fume moins dans les milieux les plus éduqués et les plus aisés, ce n'est pas le cas, loin de là, parmi les populations précaires. Comment expliquer cette persistance du tabagisme en bas de l'échelle sociale ? Alors même que les cigarettes coûtent de plus en plus cher, pourquoi les plus démunis ne renoncent-ils pas à fumer ?
|