Résumé :
|
Cet ouvrage met en discussion l'interprétation selon laquelle le travail est aujourd'hui caractérisé par la « précarité » dans laquelle il se déroule : instabilité des situations d'emploi, incertitude sur le devenir des entreprises, relations de travail « bloquées », délocalisations qui menacent, droit du travail qui « s'effiloche », etc. Les auteurs concluent à un « processus de précarisation » que les personnes qui travaillent énoncent en terme de fragilité de leur situation, de vulnérabilité de leurs activités professionnelles, d'inquiétude et de craintes de ne pas pouvoir y arriver. Pour autant, ce processus n est pas inéluctable et les acteurs luttent pied à pied, si ce n est pour y échapper, du moins pour en limiter les effets. Différentes facettes de cette précarité sont présentées au travers d'études de cas ou de grandes enquêtes longitudinales, mais aussi au travers d'une théorisation intermédiaire qui donne à voir ce que sont les contenus du travail, les relations au travail et les rapports de l'individu à l'entreprise et, finalement, la place du travail dans notre société. Les auteurs éclairent la détérioration de la relation entre santé et travail, tout en insistant sur « l'attachement » au travail que chacun(e) manifeste. En même temps, ils montrent que c'est bien au niveau des choix d'organisation qu'il faut en chercher les origines : ils nous invitent à déplacer notre regard du poste de travail vers la situation globale de travail et de cette situation vers l'activité organisationnelle qui structure le travail. Cet ouvrage s adresse aux personnes qui travaillent et à leur encadrement, aux membres de CHS-CT et aux responsables des ressources humaines, aux étudiants et aux enseignants-chercheurs, aux responsables syndicaux, à tous ceux et toutes celles qui sont engagé(e)s dans l'action publique, bref à toute personne préoccupée par le devenir des personnes qui travaillent, au moment où l'on propose de travailler plus et plus longtemps
|