Résumé :
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« On a fait appel à des bras et ce sont des êtres humains qui sont venus », et pour continuer la sentence de l'écrivain suisse Max Frisch qui indiquait que l'immigration était et est, avant tout, une problématique humaine, on pourrait dire que ces êtres humains sont restés et ont vieilli. Dans les années 1970, certains pensaient qu'une fois le pactole amassé et le travail manquant, les immigrés rentreraient chez eux. Ils sont restés. Et puis, on les a oubliés, pour ne parler que de leurs enfants, ces fameuses deuxième, troisième, quatrième générations. Voici l'une des premières recherches menées sur la question en Belgique, résultat d'une étude menée en 2004 en Wallonie et à Bruxelles, revue et enrichie en décembre 2007. L'hypothèse de départ est que les immigrés âgés connaissent les mêmes difficultés et problèmes que les autres personnes âgées, en particulier celles appartenant à un milieu social comparable. Ce qui les en différencie, cependant, c'est l'ignorance dont ils font l'objet de la part des institutions et des autorités publiques. Cette étude propose ainsi une revue de la littérature existante sur le sujet en Belgique, une série de données et d'analyses statistiques, les principales caractéristiques de cette population établie à partir d'entretiens et propose des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte du vieillissement des personnes immigrées de Belgique
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