Résumé :
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"Les intervenants du champ médico-social voient de nombreux migrants et enfants de migrants parmi les populations dont ils s'occupent. De ce constat souvent abusivement amplifié, la question culturelle surgit, et avec elle, la tentation d'y répondre comme à un phénomène sociologiquement limité et concernant les seules ""minorités visibles"". Pourtant, cette question n'est-elle pas toujours engagée dans les relations entre l'institution, incarnée par les professionnels, et les usagers, bénéficiaires, clients... qui restent, quel qu'en soit l'état civil, ""d'étranges étrangers"", c'est-à-dire des personnes humaines ? Les auteurs de cet ouvrage, dans un paradoxe apparent, contribuent à élargir l'horizon de la question de la culture, tout en la portant au plus intime de chacun. Forts d'expériences multiples et diverses, en particulier sur d'autres continents, ils ouvrent des pistes concrètes et donnent des repères pour outiller les acteurs et renforcer leurs postures, afin de désamorcer les crises ou de les prévenir. Faisant dialoguer positivement identité et altérité dans les pratiques quotidiennes aussi bien éducatives que sanitaires ou judiciaires, ils tentent de poser les jalons d'une nouvelle pratique du social qui serait respectueuse du pluriel. Au final, l'exigence éthique parait seule en mesure de fonder une approche des phénomènes culturels débarrassée du naturalisme ethnologique, comme de conférer une efficacité véritable à des initiatives qui, sans elle, ne sauraient relever que d'une technicisation du social"
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