Résumé :
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Les façons contemporaines de manger, que l’on résume souvent par « modernité alimentaire », font l’objet d’inquiétudes (« trop de sucre, trop de gras, trop de déstructuration… »). La tentation est grande de les décoder comme la dégradation d’un ordre alimentaire initial et de rechercher la restauration d’un modèle traditionnel. Les politiques d’éducation nutritionnelle reposent sur le principe qu’il suffit de donner aux mangeurs davantage d’informations pour qu’ils adoptent des comportements alimentaires mieux adaptés. Depuis plusieurs années, Jean-Pierre Poulain, qui prône le dialogue entre sciences sociales, nutrition et épidémiologie, compare des données sur les normes des mangeurs (ce qu’ils estiment bon de faire) et leurs pratiques. Cette comparaison est le fil conducteur de cet ouvrage, issu d’une étude DGAL/OCHA auprès d’un échantillon national représentatif de la population française. On y voit que les normes témoignent d’un bon niveau d’appropriation des connaissances nutritionnelles mais que les pratiques sont assez différentes. Cependant, les conséquences – notamment en termes de surpoids et d’obésité – ne sont pas toujours celles que l’on attendait. Cet ouvrage, qui propose une réflexion sur des données quantitatives pour mieux comprendre les changements en cours, se veut un document de référence aussi bien pour les professionnels sur le terrain que pour les chercheurs
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